Kalivie |
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La saga des mines et des mineurs | ||||||||
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Sommaire |
Les mineurs au Travail
L'evolution des methodes d'exploitation
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Puits
et Chevalements
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L'objet de la présente fiche est de montrer comment de nouvelles connaissances sur le comportement des terrains, l'apparition de nouvelles techniques ont permis de faire progresser les méthodes d'exploitation, que ce soit du point de vue rendement, prix de revient, sécurité, taux de récupération... . La fiche donne très schématiquement les principales caractéristiques des méthodes successives et introduit la notion de "maillon faible" (clin d'œil à un jeu télévisé). Le "maillon faible" est le point d'une méthode que le progrès a permis d'améliorer et explique le pourquoi de la disparition d'une méthode et de son remplacement par une nouvelle. Chambres et piliers tournés (abandonnés) Abattage : marteau piqueur, Chargement : à la main en berlines, tractées par des chevaux, Soutènement : naturel, piliers de minerai restant en place. Maillon faible : taux de récupération faible (50%). Stossbau chassant : Abattage : tir à l'explosif, perforatrices pneumatiques. Chargement : à la main en berlines, Soutènement : artificiel, remblayage, Maillon faible : le chargement, débit très faible d'un chantier, Stossbau montant : Abattage : tir à l'explosif, perforatrices électriques Chargement : à main sur couloirs oscillants, roulage par berlines locotractées, Soutènement : artificiel, remblayage, Maillon faible : l'abattage, volées courtes, faible production unitaire des chantiersLongue taille avec tir sur havage : Abattage : tir à l'explosif sur saignée de havage, Chargement : à main sur couloirs oscillants, Soutènement : artificiel, remblayage, piles en bois Maillon faible : le coût du soutènement. Longue taille avec foudroyage: Abattage : tir sur saignée de havage, Chargement : à main sur couloirs oscillants, Soutènement : artificiel, piles en bois, foudroyage, Maillon faible : le chargement non mécanisé. Longue taille à raclage : Abattage : tir à l'explosif sur saignée de havage, Chargement : par raclage, (aller-retour d'un racloir tiré par un treuil) Soutènement : artificiel, piles en bois, foudroyage, Maillon faible : mécanisation limitée. Chambres et piliers foudroyés: Abattage : tir sur havage en chambres et recoupes de largeur 4,5m. Chargement : chargeuse à pinces et convoyeur incorporé, camions navettes, Soutènement : naturel, piliers carrés de 4m de cotés, réduits à 2m avant foudroyage, Maillon faible : domaine d'application restreint : pendage inférieur à 8°, puissance de couche supérieure à 2m, largeur des chambres inférieure à 5m. Havage intégral : Abattage : par coupe, fraisage de la couche sur toute sa hauteur, sur 1m de large Chargement : par convoyeur incorporé à la machine d'abattage. Soutènement : piles en bois avec effondreurs, puis soutènement marchant. Traçages Creusement de galeries servant comme voies de transport du matériel, du personnel, et pour l'évacuation du minerai vers le puit, et pour pour les voies d'accès aux chantiers d'exploitation Les Silos Cavité de stockage du minerai avant l'extraction au jour Le Grisou Sur chaque chantier, la lampe de mineur veille: le gisement peut en effet donner lieu à des dégagements de gaz explosive: le méthane ou grisou. En présence de grisou, la flamme grandit et vacille. Par ailleurs, un réseau de capteurs, les grisoumètres, plus précis et plus moderne que les lampes à flamme, surveille en permanence l'atmosphère du fond, coupant le courant électrique et donnant l'alarme l'orsque le seuil d'alerte est atteint |
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La Lampe de Mineur Les Mines de Potasse étant classées ,Mines Grisouteuse, il fallait une lampe de sûreté dans chaque chantier d'exploitation |
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LE GISEMENT | ||||||||||
Le gisement Alsacien constitue la seule réserve de potasse connu en France. Couvrant une superficie de 20000 hectares, situé à des profondeurs allant de 400 à 1100 mètres, il est constitué de deux couches distantes d'environs 20 mètres, d'un minerai de sylvinite. Ces deux couches d'épaisseur comprise entre 1 et 5 mètres font partie d'un dépôt salifère de plus de 1000 mètres d'épaisseur comprenant des alternances de bancs de sel gemme, de marne et d'anhydrite. |
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Les contraintes du Gisement. Pour définir les méthodes d'exploitation et les équipements techniques, pour assurer la sécurité et de bonnes conditions de travail, le mineur doit tenir compte des contraintes que lui impose le gisement. |
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La température des roches. Aux mines de Potasse d'Alsace le degré géothermique est faible: la température augmente de 1° tous les 22 mètres. Ainsi à 800 mètres de profondeur la température de la roche en place est de 45°. Pour lutter contre cette chaleur, des systèmes de ventilation très puissant font circuler de fortes quantités d'air à travers les galeries. |
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En fait « La POTASSE », de quoi s’agit-il ? |
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La SYLVINITE … le minerai extrait du bassin potassique, appelé « sylvinite », était un mélange de : · 25% de chlorure de potassium (KCl), produit raffiné dans les fabriques, · 60% de chlorure de sodium (NaCl), produit dissous dans de l’eau, puis envoyé dans le Rhin, · 8% d’anhydrite, insoluble, stocké en surface sur des terrils (« montagnes » de résidus), · 7% d’argile, insoluble, séparé par filtrage ou décantation, puis stockés sur les terrils. C’est le chlorure de potassium, extrait du minerai, qui, après traitement, a été commercialisé. KCl et NaCl … la « sylvinite », appelée plus communement « sel brut » était composée de 60% de chlorure de sodium (NaCl), de 25% de chlorure de potassium (KCl) et de 15% de produits insolubles, les résidus. Le chlorure de potassium, KCl (partie rose), raffiné dans les unités de traitement des fabriques MDPA, était la « matière première », commercialisée aux producteurs d’engrais par la « Société Commerciale des Potasses d’Alsace » (SCPA) de Mulhouse. Le chlorure de sodium, NaCl (partie blanche), matière perdue, stocké jusqu’en 1933 sur les terrils, a été dissous par la suite dans de l’eau et envoyé au Rhin par un pipe-line constitué d’une conduite en fonte reliant les différentes mines à un centre névralgique situé près de la mine Théodore. De là, un gros collecteur fermé puis, plus tard, un canal à ciel ouvert, rejoignait le Rhin par les villages de Munchhouse et de Rumersheim. L’insoluble, (partie noire), matière perdue, fut stocké sur des terrils près des carreaux miniers. La mise aux terrils était assurée par des téléphériques, puis par camionnage. C’est la partie visible, les « montagnes » de résidus, qui subsistent encore de nos jours à l’endroit des anciens carreaux miniers. La POTASSE, pour quoi faire ? … le chlorure de potassium, était utilisé à 95% pour la fabrication d’engrais pour l’agriculture. Les MDPA ne produisaient pas d’engrais, mais livraient leur « matière première », la potasse ( K ), aux producteurs d’engrais. Cinq pour cent du chlorure de potassium était utilisé par l’industrie chimique, l’industrie électronique, les verriers, la savonnerie, l’affinage de l’aluminium et l’industrie pharmaceutique. Engrais, les NPK … rappelons ici que le potassium est un des éléments le plus indispensable à la vie végétale. Les plantes s’alimentent par le ciel et la terre. Le ciel fournit l’eau et le soleil. De la terre, elles retirent des oligo-éléments, et plus particulièrement l’azote ( N ), l’acide phosphorique ( P ) et la potasse ( K ). Normalement les terres renferment ces trois éléments, mais, le plus souvent, en quantité insuffisante. Il est donc indispensable de leur apporter des engrais composés ( les NPK ) en appoint. |
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Quelques Echantillons de Potasse | ||||||||||