De leur mise en exploitation en février 1910, jusqu’à l’arrêt d’extraction en septembre 2002, les mines du bassin potassique ont assuré une production de 567 millions de tonnes de sel brut, soit environ 140 millions de tonnes de chlorure de potassium pur, utilisées essentiellement comme engrais pour l’agriculture.

Lors de la découverte de la potasse, en 1904, l’Alsace était encore sous occupation allemande. L’Armistice de la première guerre mondiale du 11 novembre 1918 et le traité de Versailles du 23 juin 1919, restituèrent à la France l’Alsace et la Lorraine.

L’Alsace ne se contentait pas seulement d’être une des plus belle province de France par son agriculture, sa viticulture et ses industries textiles et mécaniques, mais elle offrait en outre, dans son sous-sol, deux richesses précieuses, uniques en France : le pétrole et la potasse.

Le gisement de pétrole de Pechelbronn dans le Bas-Rhin au Nord de la ville de Haguenau.

Le gisement du bassin potassique dans le Haut-Rhin au Nord-Ouest de la ville de Mulhouse.

Le bassin potassique de la Haute-Alsace, s’étendait dans la plaine dAlsace, dans le « triangle du sel », entre les villes de Mulhouse, Ensisheim et Cernay.

Les mineurs de ce bassin exploitèrent un siècle durant, de 1910 à 2002, du minerai de CHLORURE de POTASSIUM.

EXPLOITATIONS MINIERES

Mise en exploitation des mines … une à une, les mines virent le jour. Onze mines, vingt-quatre puits dressaient leurs silhouettes dans le ciel du bassin potassique d’Alsace. La superficie exploitée était de 222 km². L’extraction allait croissante, démarrant en 1910, finissant en 2002, culminant en 1974 avec 13 millions de tonnes de minerai par an.

L’entreprise privée KST a assuré une extraction globale de 70 millions de tonnes de minerai, durant la période d’exploitation de ses quatre mines, de 1913 à 1997.

L’entreprise d’Etat MDPA, quant à elle, assurait de 1910 à 2002, par leurs sept mines, une extraction de 497 millions de tonnes de minerai. La mine Amélie, étant la première et aussi la dernière mine de potasse d’Alsace en activité.

Les effectifs des mineurs, MDPA + KST, avaient atteints un maximum de 13 880 personnes en 1948. A un niveau stable, proche de 12 000 personnes jusqu’en 1965, la régression des effectifs commencait …. 10 000 en 1968, 8 000 en 1973, 6 000 en 1979, 4 000 en 1987, 2 000 en 1997 … arrêt d’exploitation en 2002.

Fermetures des mines … une à une les mines fermaient … Alex en 1954, Ensisheim en 1961, Joseph-Else en 1966, Fernand en 1971, Anna en 1972, Rodolphe en 1976, Théodore en 1986, Ungersheim en 1997, Marie-Louise en 1999, Staffelfelden-Berrwiller en 2001 et finalement la dernière, la mine Amélie fermait ses portes en 2002.

LA FIN

En 2002, après une extraction de 567 millions de tonnes de minerai et l’épuisement du gisement potassique, les Mines de Potasse d’Alsace fermaient définitivement les portes de leur dernière mine, celle de Wittelsheim, dédiée en souvenir à Amélie Zurcher.

C’est ainsi que se terminait une histoire industrielle fantastique, unique en Alsace, unique en France, laissant des souvenirs impérissables dans les familles de mineurs, leurs enfants et petits-enfants qui se partagent aujourd’hui les cités minières, les infrastructures et les habitations des mineurs du bassin.

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